Cinq ans, jour pour jour, après l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire d’Autriche-Hongrie, est signé, le 28 juin 1919, le traité de paix à Versailles. Le lieu n’a pas été choisi au hasard puisque c’est à cet endroit que fut proclamé, près d’un demi-siècle plus tôt l’Empire allemand. En imposant le château de Versailles, Georges Clemenceau souhaitait effacer symboliquement le souvenir de cette défaite de la France lors du conflit de 1870. « Nous avons gagné la guerre […] maintenant il va falloir gagner la paix » comme l’avait confié le président du Conseil au général Mordacq. Rapidement, au cours de la conférence de Paris, préalable à la signature du traité, il est apparu que les intérêts des pays vainqueurs divergeaient. Si la France souhaitait faire du Rhin « une barrière sur la route dans l’invasion » dans l’optique d’un nouveau conflit, l’Angleterre désirait que l’Allemagne retrouve rapidement son rôle de grande puissance afin de satisfaire les débouchés de l’industrie et du commerce britannique. Là où la France ne pensait qu’à une chose, vivre en paix et éviter un aussi sanglant conflit que la Grande Guerre, les Britanniques pensaient essentiellement à leurs intérêts économiques…
Jean-Pascal Soudagne, rédacteur en chef
Au sommaire de 14-18 magazine n°85 :
Stubby, un chien devenu héros
La démobilisation, une délicate urgence
La signature du traité de paix de Versailles (28 juin 1919)
La franc-maçonnerie pendant la Grande Guerre
La bataille de Kolubara (16 novembre-15 décembre 1914)
L’assassinat du maréchal des logis Manheim (11 juillet 1919)
La corvée de soupe
Le poilu, une cible rêvée pour la publicité (2e partie) : L’équipement et l’uniforme du soldat
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