Dans ses Souvenirs et anecdotes de guerre, 1914-1916 (Éd. Berger-Levrault, 1939), le général d’Urbal, effectuant le bilan des combats de la bataille d’Artois en mai 1915, a écrit cette phrase : « La percée est possible mais le moment est fugitif ». Certes, la rapidité était la condition sine qua non du succès, car les brèches ouvertes pouvaient se refermer presque aussitôt, surtout si les réserves étaient basées trop loin du théâtre d’opérations… Cependant d’autres paramètres entraient en ligne de compte pour réussir l’exploitation de cette percée. Ainsi fallait-il que le terrain s’y prête car les villages, les maisons constituaient, malgré les bombardements, des points d’appui, généralement fortifiés par les Allemands, bien difficiles à conquérir pour les assaillants. D’autre part, l’improvisation ne convenait aucunement à ces assauts qui ne pouvaient être couronnés de succès qu’à la condition d’une préparation méthodique et minutieuse. « Méthodique », « Minutieuse », des termes que l’on retrouve fréquemment dans les textes écrits par le général Pétain à cette époque.
Jean-Pascal Soudagne, rédacteur en chef
Au sommaire de 14-18 n°92 :
Éphémérides, par Rémy Porte
Chronique, par Rémy Porte
Actualités
La deuxième bataille d’Artois 9 mai-19 juin 1915, par Jean-Pascal Soudagne
La mission militaire française dans le Caucase 1917-1921, par Rémy Porte
Les infirmières dans la Grande Guerre, par Christine Roubert
La Poste aux armées, par Jean-Pascal Soudagne
Une phrase célèbre
Une dessinatrice dans la guerre : Val-Rau ou la fin d’un mystère, par Patrice Warin
Le Musée Canadien de la Guerre : comment la guerre façonne un pays, par Frédérick Hadley
Le saviez-vous ? Les chiens de guerre
Une ville, un monument aux morts, par Jean-François Krause
Publications
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