Lorsque la France entre en guerre, l’aviation militaire n’est encore que balbutiante. Son emploi fait l’objet de points de vue différents : peu nombreux sont les spécialistes alors que les détracteurs ou les dubitatifs sont majoritaires.
En août 1914, on recense environ 150 avions français en ligne. En novembre 1918, 5 000 appareils sont engagés par les armées alliées. La bataille de la Marne de 1914 se déroule à pied et à cheval ; celle de 1918 est engagée en trois dimensions avec l’avion et la TSF. L’infanterie et la cavalerie sont aussi vieilles que la guerre. La poudre et les armes à feu mettent – depuis Castillon en 1453 où le canon a permis de gagner la bataille – des centaines d’années à évoluer.
En quatre ans de conflit, l’évolution de l’arme aérienne est fantastique aussi bien dans le domaine des matériels – moteurs, cellules, armement… – que dans celui des doctrines d’emploi – observation, bombardement, chasse. Décrire et analyser la guerre aérienne en 1916 – l’un des tournants majeurs de cette évolution rapide – en quelques pages est impossible ; celles-ci ne sont qu’un éclairage sur un sujet parfois méconnu.
par Gilles Aubagnac Conservateur au musée de l’Air et de l’Espace
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