Napoléon le redoutait et il avait raison. Consalvi, secrétaire d’État du pape Pie VII, était un cardinal des Lumières, attaché à la restauration des États pontificaux et, audelà, à la puissance politique du clergé. À l’empire de Napoléon, il opposa classiquement le rêve de la domination de l’Église sur le monde. Sa tâche fut immense tant le déclin de Rome était évident.
par Serge Carret / historien
L’homme frappe ses contemporains par son intelligence, l’éclat de ses yeux. Tôt orphelin, il est formé chez les Scolopii d’Urbino, ces clercs convaincus que l’ignorance est à l’origine de la misère et de la faiblesse des États. Le jeune prélat Consalvi, à la tête de l’institution San Michele a Ripa à Rome, ne dira pas autre chose : les pauvres, il faut les canaliser, les contrôler, mais aussi les éduquer, les former, les doter. Il faut mettre sur pied une production textile qui évitera les importations, fera monter le niveau de vie et assurera la puissance de l’État (…)
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