Le 2 décembre 1805, les gardes à cheval françaises et russes s’affrontent dans l’un des plus hauts faits d’armes de toute l’épopée impériale. Avec un rapport d’un pour dix, cette victoire des troupes napoléoniennes doit surtout à la science de commandement de l’Empereur et au sens du sacrifice de ses cavaliers les plus émérites.
Texte Jacques Garnier, Administrateur de l’Institut Napoléon
Napoléon est l’un des plus grands chefs militaires de tous les temps – le plus grand? – mais il a été aussi un organisateur génial, à l’origine de la France moderne et un communiquant hors pair. En effet, il a su imposer son image à ses contemporains, par la parole – qui ne se souvient pas de sa légendaire harangue se terminant par « il vous suffira de dire: j’étais à la bataille d’Austerlitz pour qu’on réponde: voilà un brave »? -, par les écrits – les Bulletins de la Grande Armée ont été un élément majeur de sa légende – ou par l’art, en montrant chacun de ses exploits, chacune de ses actions dans une représentation picturale: qui peut ignorer Bonaparte au pont d’Arcole ou Napoléon visitant le champ de bataille d’Eylau d’Antoine-Jean Gros, ou Bonaparte franchissant le Grand Saint-Bernard de Jacques-Louis David? Curieusement, alors que pour la plupart des événements napoléoniens la symbolique se résume à un seul témoignage, la bataille d’Austerlitz, cette « bataille parfaite », la plus importante de toutes, est symbolisée par pas moins de six scènes cruciales. Pourquoi?
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