Les dragons avaient eu leur heure de gloire dans les rangs de la Grande Armée. Trop sédentarisés depuis lors, ils connaîtront le déclin sous le Second Empire malgré des états de service parfois remarquables.
par Louis Delperier, historien
Les dragons apparaissent dans les armées européennes au cours du XVIe siècle. En 1669, ils forment en France une subdivison d’arme à part entière, cavalerie hybride combattant à pied et assurant aussi des missions de cavalerie légère. Les «dragonnades» rappellent leur rôle de «pacificateur des campagnes». Ils tiennent probablement leur nom de l’allemand «tragen» (porter), significatif de leur état d’infanterie montée.
Leur vocation de grands cavaliers s’affirme sous l’Empire. On crée en 1805 un corps mixte de dragons à 24 régiments formant quatre divisions à cheval et une à pied. Dix régiments subsistent en 1815. À titre définitif, ils quittent la cavalerie légère pour constituer la cavalerie de ligne avec les lanciers. De 1831 à 1870 existent douze régiments de dragons : au sein de la cavalerie, seuls les chasseurs à cheval en comptent autant. Sous Louis-Philippe, les dragons mettent leur point d’honneur à ne pas différer des cuirassiers, les préférences du duc d’Orléans allant à la cavalerie lourde. Le 15 décembre 1840, le 1er dragons assiste au retour des Cendres, en compagnie des 5e cuirassiers et 7e lanciers. Les événements de 1848 motivent la présence à Paris des 2e et 4e dragons, le 11e étant envoyé à Rome en 1849.
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