La vie de madame de Lamballe est une des plus belles et des plus poignantes de l’histoire. Par fidélité, cette femme va vivre une véritable tragédie. Née au milieu d’une grande famille, mariée à un prince beau et riche, elle sera, très tôt, confrontée au malheur. Son amitié sans faille pour Marie-Antoinette la rendra sublime de courage.
Par Inès de Kertanguy. Historienne.
L’enfance
Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan voit le jour le 8 septembre 1749 à Turin. Son père, Louis-Victor, est marié à une princesse allemande Christine-Henriette de Hesse-Rhinfelds- Rorhenbourg. Les époux sont aussi dissemblables que possible. Lui est un homme disert, charmant, aimé de tous, elle une femme au caractère rigide, dont la beauté s’est très vite fanée. Marie- Thérèse est le septième enfant et la dernière de la fratrie. Les Carignan, en dépit d’un nom chargé d’histoire, vivent comme de riches bourgeois dans leur palais austère. Marie-Thérèse, élevée dans la rigueur, grandit au milieu de ses frères et soeurs. Les sorties, les amusements sont rares et Marie-Thérèse semble avoir une santé fragile. Elle est charmante avec sa belle chevelure blonde, ses joues encore emplies d’enfance. Elle a le teint frais, le front étroit, la bouche petite. Carmontelle, qui a fait de la jeune fille un ravissant portrait exposé au musée Condé à Chantilly, peint un être fragile à l’expression naïve. Une élégance innée se dégage de toute sa personne.
Pour lire la suite de l’article, achetez en ligne Château de Versailles n°7 sur boutique.soteca-editions.fr