La prise de Smolensk (17 août 1812)

Après trois ans de paix, si l’on oublie le théâtre espagnol, Napoléon renoue avec les opérations militaires en lançant sa Grande Armée contre la Russie : 645000 hommes, dont 574000 réellement sous les armes, 157 000 chevaux, plus de 1 300 canons. Une grosse moitié de cet effectif est composée de troupes françaises. Le reste est formé par «une mosaïque de nations» : Allemands, Polonais, Italiens, Suisses, etc.

La partie marchante de cette armée va passer le Niémen à partir du 23 juin et entrer véritablement en Russie (Napoléon pourra écrire au tsar Alexandre, le 1er juillet : «la guerre est donc déclarée entre nous» !). Elle sera opposée aux deux armées principales russes, la 1re de Barclay de Tolly, la seconde de Bagration.

La manoeuvre
Le but de cette première marche est de procéder à l’enveloppement de la 2e armée russe commandée par le général Bagration afin d’empêcher sa jonction avec la 1re armée de Barclay de Tolly : c’est la manoeuvre de Vilna. Malheureusement, celle-ci rate à cause de la mésentente régnant entre certains chefs de corps de la Grande Armée. De plus, des conditions météorologiques déplorables commencent à régner. De violents orages causent des pertes irréparables : les troupes manquent de pain, les chevaux manquent d’avoine, la dysenterie fait des ravages. Des milliers de chevaux périssent, 30000 maraudeurs errent dans la campagne. Dès ce moment, les 2e et 4e corps ont déjà perdu près de 50% de leur effectif, avant même d’avoir combattu ! Les affaires sont mal engagées…

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