Jamais jusqu’à présent, les historiens travaillant sur la Première Guerre mondiale n’ont relevé de cas de survivant d’une exécution. L’histoire de François Waterlot, appartenant au 327e R.I. est unique à ce titre. Le 7 septembre 1914, cet obscur 2e classe originaire du Pas-de- Calais et six de ses compagnons sont fusillés «pour l’exemple», sur ordre du général Boutegourd. L’incroyable se produit alors : François Waterlot qui n’est pas atteint par la salve du peloton d’exécution, se laisse tomber puis échappe au coup de grâce ! Laissé pour mort, le «fusillé» rejoindra son régiment et, gracié, reprendra le combat. Jusqu’au 10 juin 1915, date de sa mort sous le feu ennemi, il écrira aux siens et à un ami quatre lettres relatant l’exécution dont il a été victime… et témoin!
Fusillé vivant par Odette Hardy-Hémery. Éd. Gallimard, coll. Témoins 284 pages. 22 €.