La cathédrale gothique, édifiée de 1163 à 1270 dans l’île de la Cité, a été modifiée au XVIIe siècle, puis vandalisée au xviiie siècle. Son état actuel résulte de la vaste campagne de restauration conduite par Jean-Baptiste Lassus et Eugène Viollet-le-Duc, de 1845 à 1864.
Par Dominique Leborgne
Elu évêque de Paris en 1160 en raison de ses talents de prédicateur, Maurice de Sully désire réformer son rapport avec le diocèse et clarifier le rôle de la cathédrale dans la ville en plein développement. Or la cathédrale Saint-Étienne du IVe siècle, comparée aux cathédrales de Sens et de Saint-Denis érigées en 1140, paraît surannée. Motivé par ces raisons, le prélat élabore un ensemble encore plus ambitieux incluant une cathédrale consacrée à la Vierge, un hôpital, un palais épiscopal et une rue d’accès est-ouest. Cet audacieux projet, qui entraîne la destruction de la cathédrale Saint-Étienne, du premier Hôtel-Dieu, de la demeure de l’évêque et de l’enceinte antique, rencontre nombre de difficultés : pour dégager un espace de 40 m à l’ouest, le chevet doit être implanté au-delà du mur antique, sur le terrain entièrement libre de l’île Notre- Dame que l’on rattache à l’île de la Cité. Il faut creuser jusqu’à 9 m à travers ce terrain marécageux pour trouver un sol stable. Par ailleurs, les négociations s’avèrent ardues et coûteuses entre le clergé et les propriétaires des maisons promises à la démolition (…)
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