Méconnu du grand public, méprisé des historiens, le septennat d’Émile Loubet n’en a pas moins marqué les institutions de la République avec la loi sur les associations (1901) et celle sur la séparation des Églises et de l’État (1905), remise en question aujourd’hui. Son chef-d’oeuvre, l’Entente cordiale, signée en 1904, mettait fin à deux cents ans de conflit avec la Grande-Bretagne.
Par Lionel Marquis
Le 1er janvier 1901, la fête finie, peu à peu les lumières s’éteignent à l’Élysée. C’est le président Sadi Carnot qui a fait installer l’électricité dans le palais devenu présidentiel depuis le 22 janvier 1879, une loi ayant entériné ce que Mac Mahon avait anticipé durant sa présidence entre 1873 et 1877. En ce premier jour du xxe siècle, Émile Loubet (1838-1929) est président de la République depuis bientôt deux ans. Presque par accident. Car le 16 février 1899, Félix Faure, sixième président d’une toute jeune Troisième République, est mort dans des circonstances qui feront jaser le Tout-Paris. (…)
Pour lire la suite de l’article, achetez en ligne en version papier ou en version numérique Paris de Lutèce à nos jours n°18 sur boutique.soteca-editions.fr