De 1630 à 1780, la France est engagée dans environ quatre-vingts conflits. Rares sont les provinces de France qui échappent aux passages des armées ; et quand les troupes prennent les quartiers d’hiver, la population doit subir la soldatesque pendant près de six mois. Les soldats français sont si familiers de la guerre que les Italiens disent d’eux « qu’ils [vont] à la mort comme s’ils devaient ressusciter le lendemain ». Mais que vaut cette armée à la fin du XVIIIe siècle ?
Par Alain Pigeard, docteur en histoire et en droit, président du Souvenir napoléonien
Le général Servan, ministre de la Guerre en 1792, dénonce l’état de cette armée comme « scandaleux ». Elle a fait pourtant des progrès techniques, surtout depuis le ministère de Choiseul. Au lieu de licencier des régiments à la paix et d’en former d’autres au début de la guerre suivante, on renforce ceux existants par la création d’un troisième bataillon, dit de dépôt. La vénalité des grades est en train de disparaître par extinction progressive. Le recrutement s’améliore et est confié, en partie, aux officiers du régiment. Chacun d’eux, en partant pour un congé de semestre, s’engage à ramener de son pays quelques recrues.
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