La bataille d’Orthez : 27 février 1814

Février 1814. Les combats font rage dans la vallée de la Seine. Avec l’énergie du désespoir, à la tête d’une armée très réduite, Napoléon réussit à barrer la route de Paris aux forces coalisées. Prussiens, Russes et Autrichiens, pourtant largement supérieurs en nombre, se voient frustrés d’une victoire qu’ils pensaient remporter avec une facilité certaine. Mais si Napoléon gagne des batailles, c’est justement parce qu’il a prélevé des troupes sur d’autres fronts qu’il juge secondaires. En effet, il a enlevé à l’armée du maréchal Soult les divisions Leval et Boyer, soit 14 000 hommes. Ainsi, celui que l’Empereur a qualifié de plus grand manœuvrier d’Europe n’a plus 37 000 hommes à opposer aux 100 000 du duc de Wellington. Anglais, Espagnols et Portugais s’apprêtent alors à fondre sur le sud-ouest de la France.

Par Pascal Cyr / Ph. D Histoire

Depuis que Wellington a franchi la Bidassoa à la fin de l’année 1813, Soult, qui se tenait sur la Nivelle, a reporté sa ligne de défense sur la Nive, face à Bayonne. Longue de 30 km au sud de cette ville, cette ligne se déploie de Saint-Jean-de-Luz jusqu’à Saint-Jean-Pied-de-Port. Afin de se garder d’un assaut de l’ennemi, Soult y a fait aménager des redoutes. Au nord, Bayonne constitue la deuxième ligne de défense. La ville est ceinturée d’ouvrages défensifs destinés à résister à un long siège. Mais le front est trop étendu. Le maréchal Soult n’a que 60 000 hommes pour tenir l’ensemble. Il suffit que Wellington passe en force avec ses 100 000 soldats sur un seul des points guéables de la Nive et tout le système s’effondrera comme un château de cartes (…)

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