L’opprobre de l’échec de l’offensive du Chemin des Dames est retombé sans le moindre partage sur le général Nivelle. Pourtant, il serait bon de s’intéresser aux responsabilités du pouvoir politique, dont les silences et les dérobades méritent quelques commentaires.
par Henri Ortholan Docteur en histoire
Il est bon de rappeler rapidement le contexte qui a présidé, et à la désignation du général Nivelle, et à la décision de lancer cette offensive. En novembre 1916, l’armée française sortait victorieuse de la bataille de Verdun et, dans une moindre mesure, de celle de la Somme. La question se posait alors de savoir quelle suite il fallait donner au conflit. Lors de la conférence interalliée à Chantilly réunie le 15 novembre sous l’égide de Joffre pour étudier le plan général de l’année suivante, il avait été décidé « que, dès le commencement de l’année 1917, une offensive générale serait prononcée sur tous les fronts, avec le maximum de moyens disponibles ». Or, en cette fin de l’année 1916, la situation de l’Entente et de ses Alliés n’est pas très bonne. La Serbie, totalement envahie par les Puissances centrales, est hors-jeu depuis plus d’un an (…)
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