Depuis février, les quatorze salles de la Révolution française du musée Carnavalet sont rouvertes pour proposer aux visiteurs un nouveau parcours enrichi par des dispositifs audiovisuels et numériques. Le musée conserve la plus ancienne et la plus importante collection au monde consacrée à la période (plusieurs dizaines de milliers d’objets dont des peintures, estampes, sculptures, céramiques, médailles, mobilier, objets de la vie quotidienne), ce fonds étant en grande partie issu de la donation faite par le comte Alfred de Liesville en 1881.
Les travaux engagés ont permis de mener une opération de conservation préventive sur la plupart des objets et d’effectuer quelques restaurations importantes (échelle de Jean Henri dit « Latude », prisonnier de la Bastille, qui servit à son évasion). Une application mobile bilingue (français – anglais) permet d’explorer les collections au fil de dix-huit oeuvres incontournables (Serment du Jeu de paume, par l’atelier de David, la Fête de la Fédération de Charles Thévenin, les portraits de Danton et de Robespierre, un modèle réduit de guillotine ou encore la maquette de la Bastille sculptée).
Le musée s’associe aussi au 24e Salon du Dessin consacré au «dessin d’architecture dans tous ses états» à travers une exposition-dossier intitulée «Monsieur Barré, architecte et spéculateur dans le Paris des Lumières» présentée du 24 mars au 21 juin 2015 dans la galerie de liaison. Le Cabinet des arts graphiques, riche d’un corpus de plus de 3 000 dessins d’architecture, a choisi de mettre en lumière un fonds méconnu : le musée possède en effet vingt-sept dessins (plans, coupes et élévations) de maisons et hôtels particuliers conçus par l’architecte parisien Jean-Benoît-Vincent Barré dans les nouveaux quartiers émergents de la capitale durant la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
16, rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris.
Tél. : 01 44 59 58 58.