Les dessinateurs militaires français de l’épopée napoléonienne ne se comptent qu’en très petit nombre. Parmi eux se distingue l’Alsacien Benjamin Zix, décédé à l’âge de trente-neuf ans et qui a laissé un travail remarquable par la justesse de son trait et l’analyse détaillée de situations militaires relatives à la vie quotidienne du soldat. Avec Zix, nous sommes loin de la représentation chatoyante des uniformes; l’homme nous fait entrer dans l’univers moins solennel des combattants de cette époque. Le cabinet des Estampes de Strasbourg en conserve le témoignage.
par Alain Pigeard, docteur en histoire et en droit, président du Souvenir napoléonien
Né à Strasbourg, 16 rue des Moulins, Benjamin Zix voit le jour le 25 avril 1772. Une plaque commémorative (inaugurée le 9 décembre 1961 pour le 150e anniversaire de sa mort) porte l’inscription suivante : «Dans cette maison naquit / le 25 avril 1772 / le peintre et graveur / Benjamin Zix / dessinateur de l’épopée napoléonienne / mort à Pérouse / le 7 décembre 1811.»
Son père, Jean-Daniel, était farinier, c’est-à-dire ouvrier meunier ; sa mère était née Catherine-Salomé Memminger. Il est baptisé le 26 avril à l’église Saint-Nicolas suivant les pratiques de l’époque. Ses parents n’auront pas moins de quatorze enfants dont Benjamin, et seuls un frère et une soeur survivront. Très jeune, le jeune homme fait preuve de dons en dessin qui dépassent largement la moyenne. À quatorze ans, il est envoyé à l’école de dessin de Joseph Melling, peintre lorrain installé à Strasbourg depuis 1776. Tous les semestres, il remporte les prix dans sa discipline !
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