À l’issue de la retraite de Russie, une partie des survivants de la Grande Armée se regroupe dans les principales forteresses de l’Oder (Stettin, Cüstrin, Glogau) afin de résister à leurs poursuivants prusso-russes jusqu’à ce que l’Empereur vienne les délivrer à la tête de sa nouvelle Grande Armée. Cela équivaut à adopter une posture défensive assez inhabituelle pour les troupes impériales.
Par Jean-François Brun / maître de conférences à l’université de Saint-Étienne
Glogau-sur-Oder (10 000 habitants environ) est une place forte de Silésie qui contrôle le franchissement du cours supérieur de l’Oder, si bien que Napoléon y entretient une garnison depuis qu’il l’a conquise en 1807. Une très longue résistance En décembre 1812 et janvier 1813, elle accueille des rescapés de Russie (essentiellement issus du 4e corps d’armée franco-italien). Assiégée de février à mai 1813, dégagée par la contre offensive de la première campagne de Saxe, bloquée à nouveau à partir du 17 août 1813, la place se rend seulement le 17 avril 1814. L’investissement, marqué par un bombardement intense, générateur de destructions et d’incendies, est ponctué de quelques actions de force, de part et d’autre. Finalement, à bout de ressources, affamés, ayant épuisé leurs stocks de médicaments et tous leurs moyens de chauffage, les défenseurs prennent langue avec leurs adversaires le 6 avril et aboutissent rapidement à un accord (…)
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