Tout savoir avant les autres. Les spécialistes de l’art militaire, lorsqu’ils analysent la stratégie napoléonienne, mettent fréquemment en avant les qualités de l’Empereur pour expliquer le génie dont il faisait preuve sur le champ de bataille. D’abord, à la différence des rois ses prédécesseurs, qui laissaient à d’autres le soin de conduire les armées et ne livraient que leurs principes généraux de la guerre, lui n’attendait pas et dirigeait personnellement ses hommes. Et parmi les autres différences notables, trois domaines se détachent essentiellement : une vitesse d’exécution phénoménale, une puissance concentrée sur un seul point et, surtout, des prises de décision immédiates. Pour cette dernière qualité, le rôle joué par les espions fut essentiel. En un temps où les moyens de communication demeuraient limités, ils informèrent très exactement leurs supérieurs des forces adverses, des positions des troupes, voire de leurs éventuels déplacements, ce qui constituait un avantage indéniable. Ces informateurs furent une sorte de Grande Armée, discrète et anonyme, dont la plupart – à l’exception notable de Schulmeister ou de Tournal – resteront à jamais des inconnus. Sans leur action souterraine avant l’arrivée des soldats, sans les secrets extorqués dans les cafés ou les cabinets, Napoléon aurait-il remporté autant de victoires à travers l’Europe tout entière ? David Chanteranne, rédacteur en chef.
Sommaire
Mai/juin/juillet 2022.
Actualités, par Emmanuelle Papot
Autour de l’Empereur, par Raphaël Lahlou
Dossier : espions et informateurs sous l’Empire ; Schulmeister l’espion de l’Empereur, par Abel Douay ; Nicolas-Auguste Tournal, espion de Napoléon, prisonnier en Russie de 1815 à 1825, par Thierry Choffat.
Le maréchal Augereau, par Vincent Rolin
Le Domaine extraordinaire, par Benoît Evrard
Le général Cervoni, l’autre officier corse vainqueur du siège de Toulon, par Michel Vergé-Franceschi
La poésie sous le Premier Empire, par Gérard Gengembre
Les statues de Napoléon en Corse, par Odile Bianco
Quand panache et uniforme rimaient avec Murat, par Alain Pigeard
Aix-en-Provence, une ville marquée par l’Empire, par Frédéric Couvert
Souvenir Napoléonien
Fondation Napoléon
Publications
Passions impériales, par Georges Mourier
RSN 531 : les lettres de Franz Fesch, père du cardinal, par Christina Egli.
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