Beaucoup, à la place de Louis-Napoléon Bonaparte, se seraient contentés de publier des textes politiques et de les diffuser auprès de publics acquis à la cause. Vivant alors en exil et protégé par sa mère, il pouvait très bien jouer le rôle du prince éloigné des affaires qui distribuait ses conseils comme bon lui semblait, sans prendre de risques, et critiquer le régime politique alors en place à Paris.
Mais au lieu de se satisfaire d’une telle position, et s’appuyant sur ses différents ouvrages pour les mettre en pratique, le futur Napoléon III passa aux actes, avec toutes les conséquences que cela impliquait. Tout d’abord, il tenta par deux fois de s’emparer du pouvoir par des coups d’Etat, à Strasbourg en 1836, puis à Boulogne en 1840. Enfermé ensuite à Ham, il continua à rédiger des manifestes qui reçurent un accueil important et lui apportèrent la notoriété qui lui manquait. A partir de 1848, parvenu aux affaires, il n’oublia pas les pages éditées et s’en inspira très fortement, surtout lors du rétablissement de l’Empire.
Jamais le nouveau souverain ne renonça donc à ses convictions et, dans la mesure du possible, appliqua une large part du programme contenu dans ses textes, qu’il avait notamment intitulés Rêveries politiques, Idées napoléoniennes ou Extinction du paupérisme.
David Chanteranne, rédacteur en chef
Le sommaire complet du magazine Napoléon III n°48
(sept-oct-nov 2019)
Les écrits de jeunesse de Louis-Napoléon
Augustin Filon, précepteur du prince impérial
Les médailles d’honneur pour acte de dévouement
Le peintre Frédéric Bazille
Le domaine impérial de Biarritz
Paul Féval, un romancier populaire
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